Détails du programme RhoMéO
Un programme pluridisciplinaire
Le programme RhoMéO a réuni des gestionnaires, des chercheurs et des experts concernés par la connaissance et le suivi des zones humides à l'échelle du bassin Rhône-Méditerranée. Au-delà de la participation au comité de pilotage, ces différents acteurs se réunissaient dans des groupes de travail traitant de différentes thématiques (télédétection, hydrologie), de différents types de milieux (tourbières, zones littorales…) ou de différents groupes faunistiques et floristiques (flore, amphibiens, papillons, odonates…) afin de s'accorder sur une définition commune des protocoles de suivis des zones humides. Une fois les protocoles mis en œuvre sur le terrain, ces groupes ont été mobilisés afin d'interpréter les résultats. Selon la transversalité des thématiques le travail a été mené soit à l'échelle régionale soit à celle du bassin.
Un réseau d'opérateurs complémentaires
Ce sont plus de 30 structures et près de 120 personnes qui ont testé les mêmes méthodes sur un échantillonnage représentatif de 200 zones humides du bassin Rhône-Méditerranée. Il s'agit en premier lieu de gestionnaires de milieux naturels (8 Conservatoires d'espaces naturels, 2 Réserves naturelles nationales), de structures de connaissance et d'expertise (4 Conservatoires botaniques, Tour du Valat) et de structures ou associations non spécialistes de la gestion des zones humides (bureau d'études, associations locales).
Un programme itératif
Afin de tester si les protocoles utilisées sont scientifiquement valables (robustesse, répétabilité, interprétation) et opérationnels sur le terrain, les suivis ont été réalisés pendant plusieurs années. Un aller-retour a systématiquement été fait entre les résultats de terrain et les groupes de travail de manière à ajuster les protocoles dans un esprit de rigueur scientifique et d’opérationnalité. Le volume de données récoltées lors de ce programme (plus de 70 000 observations) a permis d'obtenir des valeurs repères aidant à l’interprétation des indicateurs. Ces données ont également permis la mise en place d'une typologie de zones humides adaptée aux suivis.
Des méthodologies complémentaires
Une très grande diversité d'approches méthodologiques a été utilisée dans le cadre de ce programme. En effet, il s'agissait de tester à la fois des méthodes d'analyse globale de l'état des zones humides et des pressions mais aussi des protocoles de mesure in situ. La complémentarité des indicateurs a été recherchée pour adapter les protocoles utilisés aux différentes pressions. Il en va de même pour les indicateurs biologiques où les groupes suivis (flore, amphibiens, odonates, orthoptères…) qui peuvent renseigner plusieurs types d'évolutions des zones humides.
Des recherches de mutualisation
Les acteurs et les expériences autour des zones humides sont nombreux. Le programme a cherché, chaque fois que cela a été possible, à les utiliser et à les mutualiser. Que ce soit avec les acteurs de la connaissance sur les expériences de suivis déjà réalisées ou avec les partenaires institutionnels (régionaux, de bassin ou nationaux) sur les indicateurs de pression, une convergence a été systématiquement recherchée.